Le sommeil ne devrait pas être une affaire si compliquée que ça : on retrouve son lit, on s’endort, on se réveille huit heures plus tard frais comme un gardon. Zoom sur les erreurs sommeil à ne pas faire.

Bien Dormir : Les 6 erreurs sommeil à ne pas faire

Pourtant, une étude récente réalisée par Silentnight et l’université of Leeds confie qu’un quart des britanniques ne dormiraient que cinq heures et moins par nuit, et un individu moyen perdrait un total impressionnant de 15 jours de sommeil chaque année.

Cette théorie toute simple du sommeil n’est donc qu’un doux « rêve » pour des milliers de personnes.

Alors, pourquoi n’arrivons-nous pas à dormir ?

Les experts considèrent que nos croyances liées au sommeil pourraient jouer un rôle aussi important sur la qualité et la quantité de sommeil que nos mauvaises petites habitudes juste avant de dormir, comme les cafés tard le soir, les régimes qui incluent de l’alcool, les séances Instagram après avoir éteint la lumière…

« Il existe un catalyseur plus important que l’excès de caféine ou les soirées tardives pour expliquer une mauvaise qualité de sommeil », confie Dr Nerina Ramlakhan, experte en sommeil chez Silentnight. « En réalité, de plus en plus d’informations indiquent que nos croyances ont un impact plus important que nos actions lorsque nous n’arrivons pas à dormir ».

Nous avons donc décidé de réunir 7 des mythes du sommeil les moins utiles à l’origine de mauvais dodos.

Croire qu’une bonne nuit de sommeil est synonyme de sommeil ininterrompu

Vous stressez quand vous vous réveillez en pleine nuit ? Vous pensez qu’il est préférable de placer la tête sur l’oreiller et de ne se réveiller qu’une fois le matin arrivé ? On vous comprend ! Cependant, il est inutile de s’inquiéter, d’après le Dr Nerina.

« Vous vous réveillez probablement plusieurs fois dans la nuit sans vous en rendre compte, même quand vous pensez avoir dormi toute la nuit », explique le Dr Nerina.

« Les études sur le sommeil indiquent que l’individu moyen se réveille environ dix fois par nuit. Une théorie indique que le cycle veille-sommeil a été développé pour assurer notre survie et notre sécurité ; nous entrons en état semi-conscient afin de vérifier que tout va bien avant de nous rendormir. Il est parfaitement naturel de se réveiller pendant la nuit avant de se rendormir. Ne voyez pas ça comme un problème ».

Regarder l’heure

Les erreurs sommeil à ne pas faire - Regarder l’heure
Les erreurs sommeil à ne pas faire – Regarder l’heure

On est tous passé par là. On n’arrive pas à dormir et on regarde son réveil pour voir s’il est tard, et ensuite impossible de dormir car on réalise qu’il est déjà très tard. Argh ! « Il s’agit du plus important élément perturbateur dans la nuit, mais c’est une habitude dont on a du mal à se débarrasser », confie le Dr Nerina. « Vous allez sûrement vous inquiéter au sujet de la quantité de sommeil qu’il vous reste et des précieuses heures de sommeil dont vous ne profitez pas en vérifiant immédiatement l’heure dès que vous vous réveillez la nuit. C’est un cycle terrible, car vous créez davantage de stress en consultant l’heure régulièrement, ce qui vous empêche de vous endormir. N’hésitez pas à utiliser la fonction réveil de votre téléphone, mais résistez à l’envie de le consulter dès que vous vous réveillez ».

Croire que seules les huit heures comptent

On connait la chanson, dormez moins de sept ou huit heures par nuit, et vous risquez d’être peu productif le lendemain. Ça n’est pas vrai, d’après le Dr Nerina. « Il est important de dormir suffisamment, mais on donne beaucoup trop d’importance à ces huit heures magiques », confie-t-elle. « Les besoins en sommeil diffèrent pour tout le monde, et il ne sert à rien de se concentrer sur une quantité de sommeil précise. La clé consiste à prêter attention à ce que vous ressentez au réveil. Si vous êtes en forme au réveil après cinq heures, vous dormez probablement suffisamment assez ».

Se dire qu’on peut « rattraper » son sommeil

Il ne faut pas se voiler la face : quand on tire un peu trop sur la corde, on se dit souvent qu’on dormira simplement plus tard pour rattraper tout ce sommeil perdu. Pourquoi ne pas dormir plus tard le weekend ou en vacances, par exemple ? En effet, difficile de refaire le plein quand on a une réunion à 9 heures du matin avec son patron, n’est-ce pas ? Mais, d’après le Dr Nerina, l’idée de rattraper son sommeil pourrait avoir un impact négatif sur nos habitudes de sommeil. « Il est possible de récupérer un peu, mais il ne s’agit pas d’une récupération totale », prévient-elle. « Optez plutôt pour une bonne routine régulière si vous souhaitez réellement profiter des bienfaits réparateur du sommeil et dire adieu à vos problèmes de sommeil pour de bon ».

Croire que le sommeil n’a lieu que les yeux fermés

Combien de fois vous-êtes vous retrouvés assis à une réunion, les yeux grands ouverts, le regard vide, sans prêter attention à ce qui se passait autour ? Combien de fois avez-vous lu un livre avant d’aller vous coucher pour relire les mêmes pages le lendemain ?

Croire que le sommeil n’a lieu que les yeux fermés
Croire que le sommeil n’a lieu que les yeux fermés

Dr Nerina confie qu’il s’agit en fait d’une phase du sommeil appelée transe hypnagogique. « Il s’agit d’un état de relaxation vital qui permet de consolider les informations, d’apprendre et de rafraîchir sa mémoire, permettant ainsi de rester vif et concentré », explique-t-elle. « Vous ne le réalisez peut-être pas, mais vous pourriez modifier votre capacité à vous endormir le soir en vous laissant tomber dans cet état de type transe dans la journée ».

Croire que l’insomnie est de famille

Vous n’êtes probablement pas seul si vous pensez souffrir d’un « mauvais » gène du sommeil qui vous empêche de dormir. Mais de tels gènes n’existent pas. Pour le Dr Nerina, il est crucial d’arrêter de penser que les problèmes de sommeil n’ont pas de solutions. « Tout le monde peut améliorer la qualité de son sommeil. Commencez par mieux comprendre vos habitudes de sommeil, et vous réaliserez que vos problèmes sont probablement liés à de mauvaises habitudes transmises au fil des générations, et pas à des gènes problématiques ».

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